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Végétation et formations végétales

Un équilibre sans cesse remis en cause

lundi 10 avril 2006, par Claude Robillard

Les grandes forêts du Bocage ornais, essentiellement Ecouves et Andaines, couvrent plus de 15000 hectares sur les crêtes silicueses, abondamment arrosées par les pluies d’Ouest. Quel est le poids de l’Histoire durant les cinq derniers siècles d’exploitation forestière ?

Lorsque le sol contient plus de 50 % de sable siliceux, on voit se développer le chataîgner, le bouleau, le houx, le genêt à balais, la fougère aigle, les bruyère, la myrtille...

Un point d’histoire [1]

- Le XVIè siècle est marqué par l’installation de nombreuses forges à la périphérie des forêts d’Andaine et d’Ecouves. Les forges ont besoin de bois de taillis (100 ha par an pour Varennes à Champsecret). Seul 1/5 de la surface des forêts est protégé, où l’on conduit les plus beaux arbres jusqu’à 100 ans.
- A la fin du XVIIIè, l’essentiel des deux massifs n’est plus constitué que de taillis. Le régime des coupes à courte révolution continue de dégrader les deux forêts.
- Au milieu du XIXè siècle, l’introduction des premiers résineux parmi les feuillus change complètement le paysage forestier. En Andaine, l’enrésinement commence vers 1860. On plante des pins syslvestres et des épicéas communs. En 1880, en Andaine on compte 19% de résineux et 81% de feuillus.
- Dans les années 1920, on voit l’introduction du sapin pectiné et la conversion en futaie des taillis de feuillus (chêne, hêtre). On observe alors 40% de résineux en Andaine, contre 20% en Ecouves.
- A partir de 1945-1950, on introduit des résineux d’origine exotique : sapin de Vancouver, épicéa de Sitka, Douglas vert et mélèze.

Quelle est la situation en forêt d’Andaine actuellement ?

Le choix du reboisement en conifères lui donne un aspect sévère et homogène tempéré par la diversité des essences.

Les peuplements purs de feuillus constituent de petites unités (autour de l’étang de l’ermitage, la vallée du ruisseau du Fief aux Boeufs, et dans le bois de la Ferté).

Les peuplements purs de résineux sont situés sur la crête du Mont en Gérôme. Le pin sylvestre est l’espèce dominante [2].

Les peuplements mixtes que l’on trouve dans tout le massif sont constitués de vieux pins sylvestres où se mêlent quelques feuillus : hêtres, chênes sessiles, sorbiers des oiseleurs, bouleaux.

Actuellement, les peuplements feuillus représentent 50% de la surface totale et sont composés de :
- 24% de hêtres,
- 13% de chênes pédonculés,
- 10% de chênes sessiles, de bouleau, d’aulne et de chataîgners

Les 50% restants de résineux sont composés comme suit :
- 20% de pin sylvestre,
- 13% d’épicéa commun,
- 7% d’épicéa sticka,
- 2% de Douglas, de sapin pectiné et de mélèze.

Plus généralement, on dénombre 600 espèces végétales différentes.

Notes

[1Lavolle, Michèle, « Le bocage ornais », Tome I : Le milieu naturel, environnements présents et passés, Le Pays Bas-Normand, n° 1-2-3/1994 (n° 213-214-215), 197 p. Document prêté par M. Bernard Jarry

[2La tempête de décembre 1999 a complètement boulversé ce paysage

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