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Forêt de Bercé et Mauges

Séjour du côté de La Chartre-sur-le-Loir du 19 au 23 octobre 2005

jeudi 14 janvier 2010, par Roger Coubray

En ce mois d’octobre 2005, Jacques avait décidé d’emmener les cyclos pour des promenades entre la forêt de Bercé et les Mauges. En voici le compte-rendu, par Roger Coubray. (Nous remercions les cyclos qui auraient des photos de ce séjour, cela permettrait d’agrémenter cet article)

Du Jasnieres, des mogettes et du boudin

Tout en haut du chêne Boppe, si haut que ses branches, la nuit, lustrent les étoiles et font rosir Mars en octobre, les oiseaux se tordent de rire quand ils voient les humains, tout en bas, buter au fond des culs de sac ou s’escrimer à réparer des roues crevées. En forêt de Bercé, les chênes sont grands et minces comme des statues de Giacometti, et lisses pour faire les mâts des cathédrales de voiles : beauprés nonchalants par devant les Marquises, grands mâts orgueilleux en baie de Montréal, misaines brisés au feu de Trafalgar. (Quel délire !)

Dans la cave, Mme Gigou parle de son vin, de gastronomie, avec élégance et compétence. A l’entendre, on se dit qu’on n’a pas dû pousser toutes les portes du jardin des délices de la vie. Heureusement, Jacques est là pour lui donner la réplique. Les autres goûtent et crachent, très peu ! Mais non, le Jasnières ne devient pas doux à vieillir mais ce sont les vieilles vignes qui donnent les meilleurs crus. C’est déjà ça !

Après une marche apéritive et un retour digestif une nuit béate commence, parsemée de soupirs d’aise : « les vieux ceps donnent les meilleurs crus ! » Boum, l’orage gronde et Jacques a rencontré l’armoire, petits incidents…

Sur la route de Château du Loir, de chaque grotte creusée dans le tuffeau sort une violente odeur de mou qui annonce une cuvée exceptionnelle (dixit Mme Gigou). Par l’achat d’un pneu neuf à tringles rigides, le Jacques d’Isabelle tente d’enrayer l’épidémie de crevaisons qui touche même le vélo de Marie-Thérèse dont les roues, pourtant, ne touchent pas la chaussée. L’autre Jacques en profite pour jouer le chevalier sans casque qui n’a plus de tête. Le vent souffle, ça doit bouger là-haut dans les têtes de la parentèle du gland. Au Lude, le château plus gris que blanc après la pluie, émerge des toits du troupeau des maisons. Alain et Nicole sont là pour partager le repas. Nous repartons vent arrière : des vergers, de l’eau, des moulins, des perdrix, des faisans (défis au ball-trapeur) et si la pluie commence à tomber, c’est que nous arrivons aux voitures.

Vite fait, bien fait, tour d’Angers compris, nous découvrons les chalets du lac du Ribou. Effectif presque complet à présent avec la présence d’Yvette, de Philippe et d’Arnaud . Le lendemain matin, les guides officiels retrouvent le cap (l’ont-ils vraiment perdu ?) et nous offrent un retour par chemin de terre après nous avoir fait rencontrer les bleus, les chouans (1803 ?) et les chasseurs de sangliers et après avoir donné à Jacques l’occasion d’entailler son pneu neuf. L’autre Jacques, lui, nous a exposé le moyen de combler tous les déficits nationaux : excellent pour l’appétit.

L’après-midi, ça doit toujours balancer dur dans les huniers de la famille Boppe. Alain a libéré son Colnago qui a conservé sa fougue italienne et Philippe a retrouvé son antique culotte waterproof au confort inégalé ! Le président est là, à la tête de son groupe. Encore des chouans et des bleus. Olivier crève, il sera le dernier . Quelques belles montées, autant de descentes et le soir, une paella nous réunit dans un seul chalet. C’est bon la paella, du moins pour les vrais gastronomes !

Dimanche matin, miracle : plus de vent, le soleil commence à dissiper quelques mouchoirs (de Cholet !) de brume. « Ma puce et le grand Jacques » imposent un train qui ne favorise guère la conversation, mais si, mais si ! Pourtant le président parle carburants verts. Et tout le monde finit par faire le grand parcours, à l’aise !

Deuxième miracle de la matinée, à l’arrivée on nous offre un plateau repas avec mogettes et boudin, et comme on vient de loin, on monte sur le podium, sous les vivats. Ils sont rares ceux qui font 300 kilomètres en voiture et autant à vélo pour un tel festin !

Ainsi fut le séjour de fin de saison des cyclos d’Andaine :
« Une rose d’automne est plus qu’une autre exquise… »

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