Relief et géologie

Il y a longtemps, très longtemps...

Les structures plissées et les roches siliceuses du massif armoricain en font une structure très ancienne.

 Entre 900 et 650 millions d’années : la mer envahit l’Europe, l’histoire du massif armoricain commencent. Des vases se déposent. Elles deviendront des schistes.

 Il y a 650-600 millions d’années, les schistes se plissent et le magma granitique monte. Cette première chaîne subit les premières érosions.

 Entre 540 et 345 millions d’années : c’est le retour de la mer. Des sables, des galets et des vases se déposent. Des volcans surgissent dans l’Est.

 Il y a 325 millions d’années : "surrection" de la chaîne hercynienne accompagnée de plissements et de déformations, puis érosion de cette deuxième chaîne. C’est la fin de cette histoire "armoricaine".

 Entre 245 et 65 millions d’années, l’histoire du bassin parisien commence avec les dépôts de calcaires puis de sables.

 Entre 65 et 1,75 millions d’années, le relief actuel se met en place. Le réseau hydrographique se réadapte et commence àaltérer les roches en place.

 Notre ère : le relief subit ses dernières retouches en subissant les variations du climat. La faune et la flore évoluent. L’homme serait apparu dans la région environ 40 000 ans avant notre ère.

Le relief du sud de la Normandie

Cette grande zone de crêtes grèseuses que nous évoquions précédemment souligne tout le sud de la Normandie et marque la limite avec le Maine et la Bretagne. Elle est orientée Ouest-Est et son altitude est comprise entre 250 et 400 m. Elle marque la zone de partage des eaux vers la Manche ou vers l’océan Atlantique (direction des fleuves et rivières vers le Nord ou vers le Sud).

 Les hautes terres : Saint Sauveur de Chaulieu (367 m), le Mont Crépin (305 m), Saint Clair de Halouze (329 m), le Mont d’Hère (346 m), la Croix Médavy en forêt d’Ecouves à417 m). En forêt d’Andaine, le point le plus haut est situé près du carrefour du Rond des Dames àm. L’Etoile d’Andaine, le coeur de la forêt est située àm.

 Les forêts des alentours : Mortain, la Lande Pourrie, Halouze, Andaine, Magny la Motte, Monnaie, Ecouves et Multonne.

 Les cluses : les crêtes ne sont pas forcément des murs étanches qui séparent complètement les bassins hydrographiques. Elles sont régulièrement entaillées en travers et àces endroits les rivières coulent "àl’envers" (si on peut parler ainsi) par rapport àleur bassin local. Les paysages de ces cluses sont impressionants visuellement, marqués par les falaises et les éboullements de grès. On y trouvent d’ailleurs souvent des sites d’escalade. Dans la région, on peut découvrir ces cluses : àla Fosse-Arthour (la Sonce), àl’Ouest de la Haute-Chapelle (l’Egrenne), au tertre Saint-Anne àDomfront (la Varenne), àBagnoles de l’Orne au niveau des termes (la Vée), àla Vallée de la Cour (la Maure) et dans les Gorges de Villiers (la Gourbe)

Les sols

Situés dans une région de grès, les sols sont a priori médiocres. Toutefois les terroirs sont très divers. Issus pour plus de 90 % de roches mères siliceuses, les sols du Bocage normand semblent peu favorables àl’agriculture. Leur texture est grossière et leur faible épaisseur les rend peu aptes àretenir l’eau. Ils sont chimiquement médiocres, l’humus est assez acide (terre de bruyère), et ils sont lessivés par la pluviosité abondante.

 Les sols sur roches dures (grès) : pauvreté chimique et absence de réserve hydrique
 Les sols sur roches tendres (schistes) : bonnes qualités et propriétés chimiques satisfisantes, réserve hydrique très variable.

De bons pays àcôté de terres particulièrement déshéritées